Arlequin, valet de deux maîtres

Une comédie
de Carlo Goldoni

              

Mise en scène :
Jacqueline Henry-Leloup
 
Régie lumière : Christine Dardelin

Régie son : Chantal Gille-Urvoy

Costumes : Arlette Sulmoni

Décors et accessoires : René Collette, Emilie Simonet, Yann Sebile.

Musique, composition et Direction des chants :    Carine Lanoé

Administration : Emilie Simonet et Amandine Robbe


 
Avec Thomas Personeni, Yann Sebile, Laurine Personeni, Carine Ferreira, Corinne Debiesse, Joris Charbonnier, Thibault Ducrot, Hélène Suisse, René Collette.

Une comédie joyeuse de Carlo Goldoni

 


           Quand on évoque Goldoni, on le présente souvent comme le réformateur du théâtre italien, celui qui a su résister à la dictature de la toute puissante Commedia dell’Arte qui semblait à bout de souffle, n’imposant plus que des ressorts éculés, des bouffonneries affligeantes, des lazzi décolorés.

 

La réalité n’est pas aussi simple : en fait, si Goldoni a bien essayé de se débarrasser des personnages stéréotypés,  
des improvisations hasardeuses pour imposer des comédies entièrement écrites par l’auteur, il n’en reste pas moins vrai
qu’on retrouve dans nombre de ses œuvres, des personnages, des situations issus de la Commedia dell’Arte.

 

Arlequin, valet de deux maîtres, est sans doute la comédie la plus directement inspirée par la fameuse Commedia : les masques les plus célèbres sont là, conformes à leur rôle habituel : le grand bourgeois de Venise, Pantalon ; le pédant Dottore, les deux Bergamasques, Brighella et Arlequin, les deux couples d’amoureux et la servante coquine. Il est vrai que c’est Antoni Sacchi, un acteur spécialisé dans le rôle d’Arlequin, qui avait commandé la pièce à Goldoni, le sujet existait déjà dans le répertoire de la Commedia dell’Arte et Goldoni l’a écrite comme un simple canevas. Mais, Sacchi en a fait un tel triomphe que l’auteur a voulu fixer les trouvailles du génial acteur et a décidé de l’écrire entièrement. C’est dire ce que Arlequin, valet de deux maîtres, est créé de la Commedia dell’Arte.

 

Dans notre mise en scène, nous avons recherché à remonter à la source et à « coller » à l’humeur de cette comédie improvisée ; mais nous avons souhaité aussi respecter l’esprit et la volonté de Goldoni d’amener sur les scènes italiennes, des spectacles non plus abandonnés au hasard des improvisations mais des pièces de théâtre maîtrisées jusqu’au bout par l’auteur.

 

Les stéréotypes sont là : dans les masques, les personnages-types. La gestuelle, le mouvement tiennent une place essentielle, mais ils sont contrôlés, maîtrisés. Les jeux de scène les plus vifs, les rythmes les plus rapides obéissent à une chorégraphie et sont réglés comme des ballets. Les chansons, les musiques choisis avec la fantaisie la plus débridée dans les répertoires les plus inattendus semblent jaillir spontanément mais participent en fait d’une vision unitaire. Les lazzi, ces propos tenus à bâtons rompus, sans aucun rapport avec le sujet de la pièce, sont des respirations et surtout des moments privilégiés destinés à rétablir une complicité plus étroite avec le public. De merveilleux espaces de liberté mais de liberté surveillée…

 

 

 

 Liberté, fantaisie, légèreté, vivacité, gaieté surtout, ont été les maîtres mots de notre mise en scène. Avec un – gros – brin de folie….

 
 



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