Il faut
que tu attendes
mon retour
...

 
Il faut que tu attendes mon retour...”    
 
 
Petite forme pour un comédien autour des récits et     témoignages de Poilus de la Première Guerre Mondiale    

Création Eté 2014.    
 
 

Texte et mise en scène de Thomas Personeni    
Jeu : Julien Lopez    
Administration : Corinne Debiesse    


Production : Compagnie Les Menteurs d'Arlequin,    
présidée par Jacqueline Henry-Leloup.    



Descriptif du projet de création.
 
« Il faut que tu m’attendes » est un projet qui est né dans nos esprits il y a quelques mois, alors que nous concevions un spectacle plein air de plus grande envergure sur la Première Guerre Mondiale : « Mémoires de guerre ».
Face à l’immense matière que constituent l’histoire et l’expérience de 14-18 et devant la douloureuse question du choix des histoires à raconter, il nous a semblé important et nécessaire d’exploiter la matière laissée de côté, malgré nous, par Mémoires de guerre.

Ainsi nous avons eu l’idée de créer une petite forme à destination d’un public scolaire.

Inspirée de la pensée d’Augusto Boal et de son Théâtre-Forum, l’objectif d’ « Il faut que tu attendes mon retour » n’est pas de proposer aux élèves-spectateurs une représentation pré-construite de la réalité de la Première Guerre Mondiale, ou une reconstitution historique. Au contraire, ce court spectacle, suivi d’une phase de débat et de mise en question dans laquelle on cherche à faire rejouer l’action par les « spect-acteurs », vise plutôt à susciter le doute et les questions dans l’esprit des élèves sur ce qu’ils ont vu.


Ainsi, le spectacle et son projet se fondent sur une remise en cause des idées toutes faites des élèves sur l’expérience de la Première Guerre Mondiale grâce à l’émotion et au jeu.




 
Le Propos.
 

« Il faut que tu attendes mon retour » a été écrit et créé à partir de l’histoire, cruelle et tragique, du soldat Louis Bersot, du 60ème régiment d’infanterie, fusillé pour l’exemple, passé par les armes pour « refus d’obéissance », alors qu’il refusait de porter un pantalon que lui tendait le sergent-fourrier et qui était encore taché du sang de son précédent propriétaire, mort au champs d’honneur. L’histoire de ceux que l’on appelle aujourd’hui les fusillés pour l’exemple est encore trop méconnue, bien qu’elle fonde un large pan de l’Histoire de la Première Guerre Mondiale. Elle permet aussi de comprendre l’horreur et l’absurdité d’une telle guerre.

Le personnage du spectacle est donc inspiré de la vie et de la personnalité de Lucien Bersot, même s’il n’en est pas une reconstitution fidèle.

Au début du spectacle, Lucien, à la faveur du centenaire de la Première Guerre Mondiale, revient d’entre les morts parce qu’il lui semble qu’il a été oublié, lui, comme ses camarades. Plus précisément, qu’on a oublié la réalité de leurs expériences de guerre.
Débute alors un monologue de quarante-cinq minutes environ, entrecoupé de questions/réponses au public, qui fait le récit de l’histoire du soldat Louis Bersot.
 
Mais, en aucun cas il ne s’agit d’un récit autobiographique. Bien au contraire, l’histoire de Louis Bersot nous apparait bien plus intéressante si elle constitue le support d’une remise en question de la notion même de guerre. Le monologue du personnage est ainsi nourri par des récits littéraires issus de l’expérience de la Première Guerre Mondiale, tels que Les croix de bois de Roland Dorgelès, Voyage au bout de la nuit, de Louis-Ferdinand Céline ou encore A l’ouest rien de nouveau  d’Erich Maria Remarque.

Ces extraits sont conçus comme des pauses dans le récit de Louis, pauses au cours desquelles le personnage s’évade de son état de prisonnier pour réfléchir et mettre en question ce qu’est la guerre, notion et non plus événement historique, et sa légitimité.
 
En somme, le monologue entier doit amener l’élève-spectateur à s’interroger sur le destin du personnage, à réfléchir à ce qu’il aurait pu faire pour aller vers un dénouement plus heureux (accepter le pantalon ?), et aux conséquences concrètes et idéologiques qu’un autre choix de Lucien aurait provoqué. De la sorte, il s’agit d’amener le spect-acteur à réfléchir, mettre en question, et sonder sincèrement l’idée même de guerre et à en comprendre à la fois la complexité et l’absurdité.
 


Pour conclure, laissons la parole à Augusto Boal lui-même qui définit ainsi le théâtre :
 
« Le grand mérite du théâtre de l'opprimé est de créer le doute, de ne pas donner de certitude (et celle-ci doit venir, au mieux, après le doute, jamais avant). Si tu donnes la certitude avant le doute, tu ne réponds à aucune nécessité. Le théâtre politique d'avant était univoque, il donnait les bonnes réponses. Ce que nous essayons de faire aujourd'hui, c'est de poser les bonnes questions, la meilleure d'entre elles étant à mon sens : quelle question voulez-vous vous poser ? »
 Augusto Boal, Le Théâtre de l’Opprimé.
 

Considérations pratiques

Bien qu'il puisse être joué dans d'autres cadres, ce spectacle a été conçu spécialement pour être joué dans un cadre scolaire à destination d'élèves de troisième et des classes de lycée.

Il est fait pour être joué dans une salle de classe, une salle polyvalente ou une cour de récréation... Peu importe le lieu, l'essentiel du spectacle et sa force provient de la proximité avec les spectateurs, seule condition technique non-négociable.

Plus de renseignements dans le dossier téléchargeable ci-dessous :

 

Pour obtenir des renseignements ou, qui sait, commander le spectacle, vous pouvez nous envoyer un courriel grâce au formulaire de contact situé dans la rubrique "Informations pratiques et contact", juste là haut.

Si, regardez-bien. Il y est. Pratique, non ?




 
Ce spectacle répond à une commande de la Communauté de Communes du Canton de Quingey et du collège Félix Gaffiot de Quingey.
La création a été soutenue matériellement par la Mairie de Quingey.
 
 



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