La Reine Morte
de Henri de Montherlant
Mise en scène :Jacqueline Henry-Leloup
Régie lumière :Claire Michoux
Régie Son :Chantal Gille Urvoy
Costumes :Arlette Sulmoni
Décor et Accessoires :René Collette
Administration :Elise Vermot-Desroches & Amandine Robbe
Avec Paoline Angioni, Joris Charbonnier,Milétine Schneuwly, Corinne Debiesse, Brigitte Frésic, Julien Lopez, Julian Lallemand,Thomas Personeni, Norbert Kneubühler, Thibault Georges, Davy Barrios, Luce Kneubühler, Sara Debiesse, Lucas Angioni.
« Avoir écrit La Reine Morte suffit à justifier une vie. »
Maurice Maeterlinck
La splendeur du texte de La Reine Morte nous est apparue d’abord comme un support à la fois puissamment présent et hors d’atteinte. Mais bientôt, s’est imposée comme une évidence, l’idée qu’un tel langage dramatique ne pouvait que susciter un langage scénique, sans ajouts explicatifs, rigoureusement sobre, épuré.
Foin des « re-lectures », « des interprétations historico – psycholo – philosophico – psychanalytiques, des recherches fébriles de sous-textes et de hors textes. »
Un abandon.
A la musique des mots, aux rythmes des phrases, aux silences, les silences si lourds de la Reine Morte ! … Un des grands maîtres de la mise en scène – Meyerhold – le préconisait : « au lieu d’une grande quantité de détails, une ou deux touches principales ».
Ce sera pour nous essentiellement des couleurs, des lignes, dans les costumes, les éclairages, les musiques et dans la gestuelle des comédiens.
Cela pour tenter de révéler aux spectateurs l’œuvre dans son essence. Un style qui ne se donne pas comme le produit d’un choix esthétique ou idéologique mais pour la manifestation même du texte dans ce qu’il a de plus profond et d’essentiel.
Le metteur en scène alors s’efface – quelle modestie ! – il se subordonne à l’œuvre, il n’en n’est que le serviteur ou l’artisan. Mais il devient aussi par là – quel orgueil ! – le garant de l’universalité et de la véracité de la représentation.