LE MALADE

D'après Le Malade Imaginaire de Molière


Adaptation et mise en scène :
Jacqueline Henry-Leloup

 
 
Composition et arrangements : Carine Lanoé
Costumes : Arlette Sulmoni
Création et régie Lumière : Christine Dardelin
Réalisation scénographie : René Collette

Pianiste : Luce Kneubuhler
Trompette, accordéon : Corinne Debiesse

Argan : Thomas Personeni
Toinette et Thomas Diafoirus : Yann Sebile
Angélique : Laurine Personeni
Béline : Carine Ferreira
Cléante : Elise Vermot-Desroches
Béralde : Emilie Simonet
Madame Diafoirus : Amandine Robbe
Louison : Wendy Faivre
Monsieur Fleurant : Emilien Claudepierre
Monsieur Purgon : Yohann Carrez



 

Note d'intention pour la mise en scène,
par J. Henry-Leloup


 
 
Si « Le Malade Imaginaire » est devenu « Le Malade » pour les Menteurs d'Arlequin, ce n'est pas parce qu'ils ont voulu « revisiter » ou « moderniser » Molière.

Molière est un Classique et nous l'assumons : le terme n'est pas un gros mot qui renvoie exclusivement à l'école, à ses bons...et à ses mauvais souvenirs... Classique, cela veut dire « de tous les temps », cela veut dire que l'oeuvre est si puissante et si profondément humaine qu'elle est indémodable, qu'elle ne court aucun risque de ringardise.

Cette vérité, nous avons voulu la prouver et c'est pour cette raison que nous nous sommes attelés à une tâche aussi délicate que passionnante : retirer de l'écriture du Malade Imaginaire tout ce qui pourrait déconcerter ou rebuter le spectateur, tout ce qui risquerait précisément de classer la pièce dans les oeuvres pour intellectuels un peu cuistres. Au niveau du vocabulaire et de la syntaxe surtout. En cela nous nous sommes scrupuleusement et farouchement attachés à l'esprit de Molière.

L'esprit et non la lettre.

C'est dans cette même volonté de fidélité que nous avons tenu à monter Le Malade en comédie-ballet : « j'ai voulu présenter une comédie mêlée de musique et de danse » avait écrit Molière, la comédie-ballet y « ouvrait le mur (du théâtre) sur les délices de la fête et les délires de l'imaginaire». Nous n'avons pas fait appel à Charpentier pour la musique et la danse mais à des contemporains à nous pour des musiques brillantes, originales ou connues...inattendues parfois!

Car la fantaisie a sa place dans Le Malade Imaginaire. La fantaisie et la farce ; la farce la plus grosse est au coeur de la comédie la plus accomplie. Pas d'académisme dans cette grande comédie - le rire du bouffon y dévale en torrent.

Et voici sans doute le premier objectif que nous nous sommes fixé : rappeler que Molière est avant tout un auteur comique qui écrit et joue pour faire rire. Sans doute a-t-il espéré un moment «guérir les moeurs par la comédie ». Il en est revenu!...
 
« Au Malade » on réfléchira peut-être. Après. Mais d'abord et encore on rira.
 



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